Apprendre l’anglais en France en 2019 : un vrai challenge ?

 In Méthodes d'apprentissage, Pédagogie

Les Français sont bien connus pour leur faible niveau en anglais (et leur accent reconnaissable entre tous !).

Pourtant, depuis plusieurs années, des efforts sont faits par l’Education nationale afin de mieux apprendre l’anglais en France.

Alors où en est l’apprentissage de l’anglais dans notre pays ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à progresser de manière significative ? Quelles mesures mettre en œuvre pour que l’anglais devienne une priorité dans les programmes scolaires ?

L’anglais en France en 2019, un bilan peu brillant

Chaque année, Education First publie son classement EPI (English Profidency Index). En 2018, la France y figurait à la 35e place, loin derrière des pays à priori moins développés comme l’Inde ou le Nigeria, par exemple.

Si notre pays a réussi à gagner quelques points depuis l’année précédente, le niveau général stagne et la progression reste très faible par rapport à nos voisins.

C’est bien simple : en Europe, la France fait partie des pays où le niveau est le moins bon ; toutes les nations du Nord et de l’Est de l’Europe se battent les premières places, la Suède grande gagnante !

Bien que le bilan ne soit pas très positif, on remarque tout de même que les jeunes adultes français, entre 21 et 25 ans, ont un meilleur niveau que leurs aînés. Ouf…

Pourtant, la culture anglo-saxonne est bien présente chez nous et de mieux en mieux acceptée, ne serait-ce qu’en matière de musique ou de cinéma. Et tout nous amène à penser qu’en 2019, il est indispensable de maîtriser l’anglais.

Mais alors à quoi est dû ce retard ?

Apprendre l’anglais en France, des lacunes accumulées

En France, les politiques ont mis très longtemps à prendre la mesure de cette problématique. Le gouvernement actuel semble (enfin) réaliser qu’il est nécessaire de s’ouvrir davantage à l’anglais pour contribuer à rendre la France compétitive d’un point de vue économique. C’est une avancée non négligeable.

Cela étant dit, il est grand temps de s’en donner les moyens. La question qui revient souvent dans le débat est la suivante : à une période où elle se voit refuser des budgets pour former correctement son personnel, l’Education Nationale peut-elle à elle seule combler des lacunes accumulées depuis plusieurs décennies ?

À l’ère des restrictions budgétaires et des économies d’échelle, peut-on raisonnablement espérer que l’accent soit enfin mis sur un enseignement solide et efficace de l’anglais ces prochaines années ? Et cela, par un personnel qualifié et formé à des techniques d’apprentissage plus modernes ? C’est ce que l’on espère tous.

À ce propos, la question de l’âge auquel on commence à apprendre l’anglais dans les écoles est primordiale. Pourquoi attendre le CP alors que nous savons que plus l’apprentissage de l’anglais est précoce, plus il est facile pour l’enfant ?

Apprendre l’anglais en France, un système éducatif inadapté

Selon les experts, il faudrait exposer un enfant à une langue au minimum 3 h par semaine pour que cela soit efficace. En France, à l’école primaire, nous continuons de préconiser la moitié.

Pire encore, nous confions l’apprentissage à des enseignants qui pour beaucoup admettent n’avoir aucune maîtrise de la langue. Peu ont déjà voyagé dans un pays anglo-saxon.

Conséquence ? Les premiers sons entendus par les élèves sont mal prononcés, les premières phrases parfois inadaptées. Et c’est sur ces mauvaises bases que commence l’apprentissage long et fastidieux de l’anglais dans nos écoles primaires.

Au collège, les professeurs sont plus qualifiés, mais il est déjà trop tard. Le système oreille-cerveau, en voie de maturité, est de plus en plus hermétique aux sonorités étrangères. De plus, à l’adolescence, période d’inhibition, le regard des autres peut en paralyser plus d’un. Alors, il n’est pas facile d’oser prendre la parole et risquer de s’exposer aux moqueries de ses camarades !

Lorsqu’on souhaite apprendre l’anglais en France, d’autres éléments défavorables s’ajoutent à cela : des effectifs de 30 élèves par classe, un professeur qui peine à faire respecter la discipline souvent reléguée à une place assez mineure, l’absentéisme galopant, etc.

En faisant un état des lieux objectif, il est finalement assez facile de comprendre pourquoi beaucoup d’étudiants français sont toujours incapables de tenir une conversation correcte en anglais.

Quelques mesures pour mieux apprendre l’anglais en France

Récemment, quelques propositions intéressantes ont été discutées au Sénat. Parmi celles que nous retenons :

  • Mobiliser les ressources linguistiques (y compris les jumelages)
  • Désenclaver les langues étrangères par le biais de l’interdisciplinarité
  • Introduire une épreuve obligatoire de langue au concours de recrutement des professeurs des écoles

Mais en resteront-elles au stade de la discussion ou seront-elles réellement mises en œuvre  ? Est-ce suffisant pour faire remonter de manière significative le niveau global en France ?

Seul l’avenir nous le dira !

Apprendre l’anglais en France autrement

En attendant, certains parents conscients de l’enjeu sont de plus en plus nombreux à ne pas attendre que ces efforts viennent de l’Education Nationale.

L’apprentissage en petits groupes (de 4 à 10 individus) s’avère beaucoup plus efficace. Il n’est pas certain que l’école puisse offrir ce luxe à nos enfants.

Et qui mieux que des intervenants anglophones, professionnels motivés, pour transmettre l’essence de l’anglais et aider l’enfant à acquérir, à long terme, la fluidité verbale dont il aura besoin plus tard dans sa vie professionnelle et personnelle ?

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Comments
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