Avec Odile, l’anglais n’est plus une plaie

 In Notre histoire, Pédagogie

Vous les avez peut-être croisés en faisant votre « shopping » dans les allées du centre commercial Belle-Epine, à Thiais : un petit groupe d’enfants avec leur formatrice, en train d’apprendre l’anglais « en immersion » dans des boutiques. Ils suivent les ateliers proposés depuis dix-huit mois par une entreprise installée juste à côté, au 6e étage de la tour Europa : Homelike Acquisition.

Son objectif ? Que l’anglais « ne soit plus perçu uniquement comme une matière scolaire », explique Odile Bonnefoix, qui l’a créée, pour les jeunes de 3 à 17 ans. Agée de 43 ans, elle fait partie des 21 Val-de-Marnaises dont le parcours a tapé dans l’oeil de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Val-de-Marne, et qui vont être récompensées aujourd’hui (lire encadré).

Salariée pendant dix-sept ans d’un géant de la téléphonie mobile, cette Vitriote, qui a vécu plusieurs années à Londres (Royaume-Uni), a décidé de se reconvertir et de relever un défi : transmettre l’anglais autrement. A travers des rituels d’apprentissage, des sorties, des jeux de rôles, par exemple. Elle aimerait réunir prochainement parents et enfants dans un même atelier. Si d’autres l’ont pratiquée avant elle, la méthode « 100 % ludique  » reste peu répandue en France, par rapport à d’autres pays.

Odile Bonnefoix fait aussi partie des très rares parents qui ont eu comme lubie de parler en anglais à leurs enfants, mais qui l’ont fait réellement : elle n’a jamais parlé autrement qu’en anglais à sa fillette, qui est aujourd’hui âgée de 7 ans. « C’est venu comme ça, en lui changeant sa couche, raconte-t-elle en riant. Au début c’était une expérience, et puis c’est devenu notre vie ! » D’après son mari, qui l’épaule au sein de l’entreprise, la « force du concept est née comme ça ».

Car chez Homelike Acquisition, il n’y a ni cahiers, ni livres : « Une langue s’apprend par le mimétisme, la répétition, la mémoire, les images », explique celle qui considère le système actuel (scolaire) « contre-productif ». Lorsqu’elle se lance en 2014, elle est la seule à assurer les ateliers, suivis par 19 élèves. Ils sont une centaine à être inscrits aujourd’hui. Elle a également embauché quatre formatrices, âgées de 19 à 29 ans. A terme, le couple ambitionne de dupliquer son projet pour d’autres langues, mais aussi d’ouvrir un centre de ressources, et de travailler avec un public adulte. Homelikeacquisition.com. Tarif : 16 € TTC de l’heure.

Source : Le Parisien

Recent Posts

Leave a Comment